Le domaine de la santé est vaste et on est encore loin d’avoir découvert tous les secrets du corps humain… notamment en matière de nutrition et régime.

Il est aujourd’hui clairement établi (j’espère que vous n’en doutez pas ?!) que la façon dont nous nous alimentons influence notre état de santé global : aussi bien physique que psychologique.

Peut être avez-vous entendu parler du régime acide-base (ou acido-basique) ?

 

Le pH (=« potentiel hydrogène »), est une unité de mesure du degré d’acidité ou d’alcalinité d’une solution. On l’établit sur une échelle de 0 à 14, sachant qu’en0 et 7 le pH est acide, qu’à 7 il est neutre et qu’au delà de 7 il est basique (ou alcalin). Le pH est primordial dans les réactions chimiques : certaines nécessitent en effet un pH acide et d’autres un pH alcalin. Une modification de pH peut donc nuire à certains processus, notamment au fonctionnement des enzymes (molécules qui augmentent la vitesse des réactions dans l’organisme et permettent donc un fonctionnement optimal).

Dans l’organisme, certains fluides sont acides (comme les sucs digestifs, qui décomposent les aliments) ou alcalins (comme les sucs pancréatiques) en fonction de leur rôle. Le sang, lui, est normalement légèrement alcalin, avec un pH de 7,4.

Mais voilà, ce pH peut connaître des fluctuations, notamment à cause de ce que nous mangeons. Et, c’est un fait, les aliments qui sont aujourd’hui le plus consommés sont acides, voire même très acides. Cet excès d’acidité dans notre assiette est aujourd’hui accusé d’être responsable de divers troubles :

-fatigue (l’environnement acide entrave la production d’énergie des cellules du corps)

-inflammation (arthrite, colite, tendinite, eczéma…)

  • ostéoporose (l’os constitue la plus grande réserve alcaline de l’organisme, qui puise dedans pour tenter de rétablir l’équilibre, entrainant alors une déminéralisation osseuse).
  • perte de cheveux, ongles fragiles
  • stress, épuisement du système nerveux (difficulté de l’organisme à faire face car il est constamment en déséquilibre)
  • ralentissement du métabolisme
  • prolifération des bactéries et des champignons (terrain propice)
  • dérèglement de la flore intestinale

Mais alors, quels aliments sont acides ou alcalins ?

Voici la liste (non exhaustive) des aliments acides :

  • Sodas
  • Alcool
  • Sucre
  • Viandes rouges (+++), volailles (++), œufs et poissons (+)
  • Laits (surtout de vache), laitages et fromages
  • Céréales (surtout les céréales raffinées) et assimilés (farine, pain, pâtes…)
  • Produits transformés, industriels
  • Boissons contenant de la caféine (café, thé)
  • Les matières grasses animales (beurre, crème, saindoux, charcuteries…)
  • Les matières grasses transformées

Les aliments alcalins sont :

  • Légumes (surtout ceux à feuille)
  • Fruits, fruits secs
  • Graines germées
  • Amandes et graines oléagineuses (sauf arachides)
  • Jus végétaux
  • Légumes secs (davantage les haricots secs)
  • Les châtaignes
  • Les pommes de terre
  • Épices et fines herbes
  • Tisanes
  • Les huiles de première pression

Nous voyons donc que les aliments acides sont très courants dans l’alimentation d’aujourd’hui, au détriment des aliments alcalins.

Exemple du menu fast food :

  • Cheeseburger avec la farine de blé raffinée + du fromage (moui) + de la viande rouge (ça y ressemble en tous cas)
  • Frites (cuites dans la graisse hydrogénée)
  • Soda

Comment classe-t-on les aliments ?

L’acidité ou l’alcalinité d’un aliment dépend de plusieurs facteurs, dont sa teneur en protéines et en minéraux, le taux d’absorption des nutriments qu’il contient et la nature des résidus qu’il laisse après avoir été métabolisé.

Les protéines

Les protéines sont acidifiantes car la production d’énergie à partir de celles-ci produit beaucoup d’acide urique. Mais, nous avons bien évidemment besoin de protéines (cf article sur les protéines), le problème étant d’en avoir beaucoup, c’est à dire au-delà d’un gramme par kilo de poids corporel. De plus, il est à noter que les protéines des viandes puis celles des poissons renferment davantage de soufre que les protéines végétales, ce qui en font une source d’acide sulfurique plus importante.

De même, les produits laitiers (qui renferment des protéines mais aussi de l’acide lactique) sont à consommer avec modération mais pas à supprimer complétement: ils sont sources de calcium ! Le yaourt et les fromages, surtout ceux très affinés, comptent parmi les aliments les plus acidifiants tandis que le petit-lait est davantage alcalinisant.

Les aliments raffinés

Le sucre raffiné, l’huile raffinée, les céréales raffinées… sont des sources importantes d’acidité et sont malheureusement présentes partout dans les produits industriels, à fuir comme la peste donc ! La perte des minéraux entrainée par le raffinage rend en effet ces aliments dépourvus de qualité nutritionnelle.

Alors, comment fait-on ?

On rétablit l’équilibre !

L’objectif n’est pas de supprimer tous les aliments acidifiants mais de privilégier au maximum ceux qui sont alcalins : 65% d’aliments alcalins pour 35% d’aliments acidifiants permet de maintenir le pH sanguin à des valeurs normales. Certains problèmes peuvent nécessiter d’augmenter la proportion d’aliments alcalins à 80%.

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Exemple de menu :

Petit déjeuner :

  • Jus de citron avec de l’eau tiède (le citron a un goût acide mais un pH alcalin !)
  • Thé noir
  • Galette de sarrasin
  • Purée d’amande complète
  • Fraises

Déjeuner

  • Chou rouge râpé, raisins secs et vinaigrette au citron
  • Cabillaud en papillote avec épinards au curry
  • Riz semi-complet
  • Yaourt nature avec de la cannelle
  • Une infusion aux plantes

Collation

  • Un jus de citron avec de l’eau tiède
  • Une poignée d’amandes

Diner

  • Filet de maquereau au naturel
  • Purée de patate douce et noisettes concassées
  • Gratin de courgettes à la ricotta
  • Fruits rouges
  • Une infusion aux plantes